Une première guitare offerte par sa marraine et Ludivine Nebra, alors âgée de 8 ans, aura, à l’avenir, la musique chevillée au corps. Après une formation instrumentale approfondie, des guitaristes tels que  Atahualpa Yupanqui, Biréli Lagrène ou Baden Powell  façonneront son jeu. Sa première composition – à 16 ans – rendra hommage à une coéquipière de club de football décédée.
Elle rencontre le public à l'âge de 20 ans sur des scènes ouvertes à Bordeaux ou lors de concerts de soutien à des associations ou des syndicats. Plus tard, elle créera le duo Rio Flores avec lequel elle explorera pendant 4 ans, accompagnée de son charango (instrument des Andes), une partie du répertoire sud américain. C'est en 2018 qu'elle reprendra le fil de l'eau en solo vers ses ‘Voyages Quotidiens’, titre de son premier EP pour lequel elle a bénéficié de l'aide à l'autoproduction de la SACEM et du soutien de la SMAC Art'Cade. Elle nous propose désormais de la trouver au carrefour de ses influences entre chanson française et reflets latino-américains.

Aujourd’hui, en 2022, autrice-compositrice-interprète accomplie, Ludivine s’apprête à sortir son 2ème EP : ‘Le temps des merveilles’. Et si ses chansons se situent toujours quelque part entre une  Anne Sylvestre et un Jorge Drexler, il y a désormais chez la musicienne – peut-être plus clairement encore qu’auparavant – du spirituel à la Christian Bobin, du philosophique à la Barbara Stiegler et de l’engagement poétique à la Eduardo Galeano.« Il n’y a personne à  devenir. Personne à  conquérir.  Il n’y a qu’à naître et s’en remettre » , écrit-elle dans le recueil de poèmes qui accompagnera ce disque (dont la sortie est prévue dans l'année). Dès lors, son horizon s’élargit : titres chantés côtoient instrumentaux et spoken-word, le CD est enrichi d’un livre. Ludivine Nebra chante toujours avec une  infinie douceur, sans taire la colère, des thèmes tels que : l’humilité, le féminisme, l’écologie ou l’humanité fragile. Elle appelle avec délicatesse et persévérance à puiser dans nos ressources individuelles et collectives – et rend inlassablement hommage à ce continent Sud Américain dont elle a su capter la richesse des atmosphères musicales pour les intégrer à son  art.

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Ludivine Nebra exprime d’une joie profonde tant sa propre présence au monde que la vaste richesse des expériences humaines qui nous réunissent – qui nous rassemblent. Une musique refuge, musique espace de rencontre avec l’autre : une main tendue à celle/celui qui écoute, qui partage et qui, bien souvent, inspire.